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Despiden a “famosa periodista que apoyó MéxicoLeaks”: Le Monde

El influyente diario francés hace un recuento sobre el despido de Carmen Aristegui y destaca el apoyo que esta dio a la plataforma para filtración de documentos.
Despiden a "famosa periodista que apoyó MexicoLeaks": Le Monde

El diario francés publicó en su sitio de Internet una nota en la que reproduce las palabras de Carmen Aristegui, luego de su despido de Noticias MVS.
Con un artículo titulado “Fuerte reacción en México después del despido de una famosa periodista que apoyó MexicoLeaks “, se explica el conflicto entre Aristegui y la empresa de comunicación.
El periodista Frédéric Saliba, corresponsal en México, destacó las palabras de la periodista, este lunes, quien consideró su salida de la radiodfusora como un “ataque a la libertad de expresión!”.
Asimismo  señaló que inmediatamente “muchas voces se alzaron”, tras de la rescisión del contrato por parte de MVS de la conductora del programa matutino “más escuchado de información de México“.
A continuación el artículo completo de Le Monde (en francés):
Au Mexique, vives réactions après le renvoi d’une célèbre journaliste pour son soutien à « MexicoLeaks »
Le Monde.fr | 17.03.2015 à 00h17 • Mis à jour le 17.03.2015 à 00h24 |
Par Frédéric Saliba (Mexico, correspondance)
« C’est un attentat à la liberté d’expression ! », tonnait, lundi 16 mars à Mexico, la journaliste Carmen Aristegui devant les locaux de Radio MVS. La veille, son employeur avait annoncé la rupture du contrat qui le liait à l’animatrice de Noticias MVS, l’émission matinale d’information la plus écoutée du Mexique. Aussitôt, de nombreuses voix se sont levées pour dénoncer un acte de censure.
L’origine de l’affaire remonte au 10 mars. Ce jour-là, Mme Aristegui annonce à l’antenne que son équipe et Radio MVS participeraient au projet de MexicoLeaks, plate-forme Internet indépendante qui invite les citoyens à dénoncer des affaires de corruption. La direction de Radio MVS fait vite savoir qu’elle rejette cette participation. « Les alliances stratégiques sont décidées par l’administration de l’entreprise et non par ses collaborateurs », a rappelé un communiqué publié le lendemain, précisant que « l’usage de la marque [sans autorisation] a trompé le public ». Dans la foulée, deux journalistes de l’équipe d’investigation de Noticias MVS, Daniel Lizarraga et Irving Huerta, sont licenciés.
Ces derniers sont les auteurs d’une enquête fracassante, publiée en novembre, sur un possible conflit d’intérêts dans l’achat de la somptueuse « maison blanche » de l’épouse du président, Enrique Peña Nieto. Avant leur renvoi, les deux journalistes enquêtaient sur d’autres affaires de malversations financières impliquant des membres du gouvernement, ainsi que sur des violations des droits de l’homme par l’armée.
Droit à informer
« Cette bataille est celle de notre droit à informer », avait réagi Mme Aristegui en exigeant la réintégration de ces enquêteurs au sein de son équipe. À son tour, elle s’est fait licencier.
« L’entreprise ne peut pas accepter les ultimatums de ses collaborateurs », a justifié son employeur dans un communiqué, provoquant une tempête médiatique. « C’est un prétexte pour l’exclure des ondes avec les deux journalistes qui ont réalisé l’enquête sur la maison blanche », a dénoncé la politologue Denise Dresser, dans une tribune, publiée lundi dans le quotidien Reforma et titrée « Je suis Carmen ». Même levée de boucliers de la part de nombreux intellectuels et éditorialistes mexicains qui dénoncent un message d’intimidation destiné aux journalistes critiques envers le pouvoir en place.
Lundi, une manifestation de soutien a été organisée devant les locaux de Radio MVS à Mexico. La protestation enfle aussi sur les réseaux sociaux. Le hashtag, #EnDefensaDeAristegui, bat des records d’audience sur Twitter. Diffusée sur la plateforme, Change.org, une pétition a récolté près de 170 000 signatures soutenant la journaliste qui a déjà eu des démêlés avec ses directions pour son franc-parler.
En février 2011, Mme Aristegui avait été renvoyée de Radio MVS après avoir sommé le président Felipe Calderon (2006-2012) de répondre à une rumeur sur ses problèmes d’alcoolisme. Une semaine plus tard, la station la réintégrait à son poste pour calmer le tollé public. La mobilisation des auditeurs et des internautes sauvera-t-elle à nouveau Carmen Aristegui ?
Frédéric Saliba (Mexico, correspondance)
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